Elle a bien travaillé, la maison de commerce Lénine, Trotski & Cie !
Elle a mené la Russie Soviétique dans un abîme de misère, la criminelle politique autocratique du parti communiste au pouvoir !
Il serait temps qu’ils prennent leur retraite ! Mais, paraît-il, les travailleurs n’ont pas encore versé assez de larmes et de sang.
Au moment où Kronstadt la Révolutionnaire engage hardiment une lutte historique pour les droits du peuple bafoués et foulés aux pieds par les communistes, cette bande de corbeaux se rassemble pour son Xe congrès et examine les moyens les plus subtils qui lui permettent de poursuivre son œuvre fratricide.
Leur infamie touche à la perfection. Ils parlent de concessions commerciales. Avec sang-froid. Ils y sont habitués.
Ainsi, Lénine déclare : "Nous avons commencé à développer le principe des concessions. Le succès de cette entreprise ne dépendra pas de nous, mais nous devons y contribuer", mais un peu plus tard, il avoue que les bolcheviks ont mené la Russie Soviétique à la ruine : "car nous ne pourrons pas redresser le pays sans l’aide de la technique étrangère si nous voulons dans une certaine mesure rattraper économiquement les autres pays. Les circonstances nous ont contraints à acheter à l’étranger non seulement des machines, mais aussi du charbon, qui pourtant abonde chez nous. Il nous faudra encore consentir de tels sacrifices dans l’avenir pour acquérir des objets de consommation courante ainsi que le nécessaire pour l’économie rurale."
Où est donc cette économie aux rouages bien huilés au nom de laquelle on transforma l’ouvrier en esclave de l’usine d’État et le paysan en serf de l’administration soviétique ?!
Mais ce n’est pas tout. Lénine, au sujet de l’économie rurale, promet encore plus d’avantages aux communistes qui poursuivraient plus loin leur "fonctionnarisme économique" (c’est son expression).
"Et si nous pouvons un jour restaurer une grande économie et une grande industrie, ce ne sera qu’en imposant de nouveaux sacrifices à chaque producteur, sans rien lui donner en échange."
Voilà quels "avantages" le chef des bolcheviks promet à tous ceux qui continueront à supporter docilement le joug de la bureaucratie.
Il avait bien raison, ce paysan qui déclara au Ville congrès des Soviets :
"Tout va très bien... seulement... sûr que la terre est à nous, mais le blé est pour vous... sûr que l’eau est à nous, mais le poisson est pour vous... sûr que les forêts sont à nous, mais le bois est pour vous..."
A part cela, le travailleur ne doit pas s’en faire.
Lénine promet "d’accorder quelques faveurs au petit propriétaire, lui donner certains cadres de l’économie libre."
Comme le "bon" seigneur d’antan, il est prêt à lui accorder quelques miettes de faveurs pour ensuite le serrer plus encore dans l’étau dictatorial du parti, ce qui ressort clairement de cette phrase : "Bien sûr, on ne pourra se passer de la contrainte, car le pays est terriblement misérable et fatigué.[[Pour les citations voir Lénine, Œuvres complètes, tome 32, page 173sq, Editions en langues étrangères, Moscou. 1962 ]"
C’est clair. On peut encore ôter au miséreux sa dernière chemise.
Voilà comment Lénine entend reconstruire pacifiquement le pays : "Des concessions commerciales en haut, des impôts en bas."